Splendore — joie, joie, joie...
Exhibition with Benedikt Bock, Leolie Greet, Tenki Hiramatsu, Marlijn Karsten, Geneviève Morin, Leontios Toumpouris, Noémie Vidonne; link
Apr. 13 - July 7, 2024
Fondation Fernet-Branca, Saint-Louis, France
Images by Aurélien Mole
Fondation Fernet-Branca, Saint-Louis, France
Images by Aurélien Mole
(English version)
What if the name of a cocktail (1⁄2 Amaretto 1⁄2 Fernet-Branca) invented by Marcello Mastroianni during the filming of Splendor* could be the conception point for an exhibition to mark the reopening of the Fondation Fernet-Branca? What if this cocktail were also the name of a poem by P. P. Pasolini:
O joy, joy, joy...
Was there any joy left in this absurd night prepared for us?**
A joyful cocktail is prepared, and we're no longer sure whether we owe this exhibition to the poem or to the film, or even to the name of the cinema in the small Italian town that is at the heart of Ettore Scola's film: a Splendor sign illuminates the front of a cinema that, in the late 1980s, was seeking its audience at a time when television screens predominated. It's at this moment that joy is needed to get the machine going again and, above all, to experience a collective adventure beyond all expectations: Splendore – joie, joie, joie...
When Splendor takes on an e, it's the poem that speaks: Was there still joy in this absurd night prepared for us? An open question for the artists who responded to this invitation with the breath of the poem.
This joy — at once protective, rebellious, and liberating — is professed at the heart of an exhibition featuring artists who see night, dreams and states of semi-consciousness between (re)awakening and sleep as possible extensions of reality, spearheads, or even tools of prediction.
May 2024.
* Splendor (1989), film directed by Ettore Scola.
** Splendore (1943-1949), P. P. Pasolini, in Poèmes de jeunesse et quelques autres.
(French version)
Et si le nom d’un cocktail (½ Amaretto ½ Fernet-Branca) inventé par Marcello Mastroianni lors du tournage du film Splendor* pouvait être le point de départ d’une exposition pour la réouverture de la Fondation Fernet-Branca ? Et si ce cocktail avait aussi le nom d’un poème de P. P. Pasolini :
Ô joie, joie, joie…
Y avait-il encore de la joie
dans cette absurde nuit
préparée pour nous ?**
Un joyeux cocktail se concocte alors que l’on ne sait plus si c’est au poème que nous devons cette exposition ou bien au film, ou bien encore au nom du cinéma d’une petite ville italienne qui est au centre du film d’Ettore Scola : une enseigne Splendor illumine la devanture d’un cinéma qui, à la fin des années 1980, cherche son public alors que les écrans de télévision prédominent. C’est alors que la joie s’impose pour relancer la machine et vivre avant tout une aventure collective au-delà de toute attente : Splendore — joie, joie, joie…
Lorsque Splendor prend un e c’est le poème qui parle : Y avait-il encore de la joie dans cette absurde nuit préparée pour nous ? Question ouverte lancée aux artistes qui ont répondu à cette invitation avec le souffle du poème.
Cette joie — tout à la fois protectrice, frondeuse, libératrice — s’exprime au cœur d’une exposition réunissant des artistes qui conçoivent la nuit, le rêve, les états de semi-conscience entre (r)éveil et sommeil comme de possibles extensions du réel, des fers de lance, ou encore des outils de prédiction.
Mars 2024.
* Splendor (1989), film réalisé par Ettore Scola.
** Splendore (1943-1949), P. P. Pasolini, dans Poèmes de jeunesse et quelques autres (Ed. Gallimard, trad. française, 1995).